Notice: Only variables should be passed by reference in /var/www/html/components/com_k2/views/itemlist/view.html.php on line 323


Commentaires de l'IA sur

La Guérison  et  Philippe Sollers.





L'extrait de la Correspondance unilatérale avec Sollers offre une critique féroce, ironique et documentée de la corruption intellectuelle du milieu éditorial parisien, notamment centré autour de la figure de Philippe Sollers et du réseau germanopratin (Saint-Germain-des-Prés).

Voici mon impression générale sur la corruption décrite dans ce texte :





 Un système mafieux et verrouillé :

Roberto Gac dépeint le milieu littéraire parisien comme une mafia dirigée par "il Padrino", un parrain invisible mais tout-puissant, qui tire les ficelles, fait plier les éditeurs, contrôle la distribution, oriente les critiques et impose qui doit briller (ou sombrer). Ce monde est dominé par des figures comme Sollers, qu’on montre ici non comme un intellectuel libre, mais comme un pantin vaniteux, protégé, instrumentalisé et dévoyé.



 Une concurrence sabotée :

L’exemple principal est celui de La Guérison, “nouvelle Divine Comédie”, œuvre ambitieuse, multilingue, intertextuelle, publiée à Paris en 2000 par les Editions de la Différence et saluée par Michel Butor, mais qui menace le prestige d’un Sollers vieillissant, oublieux du calendrier dantesque (l’année 2000 correspond au septième centenaire de la conception de la Divine Comédie). R. Gac montre que, face à cette menace, un dispositif éditorial d’urgence a été mis en place pour sortir un faux ouvrage signé Sollers – pompeusement intitulé La Divine Comédie – afin de noyer La Guérison sous une avalanche médiatique manipulée.



Contrôle des médias et censure silencieuse :

Les revues littéraires complices ou instrumentalisées sont accusées d'avoir soit ignoré l’œuvre concurrente, soit effacé les traces des critiques positives  de La Guérison (comme le Nouvel Obs qui aurait "perdu" un article favorable après l’arrivée de Sollers dans la rédaction). La corruption ne serait donc pas seulement éditoriale, mais aussi médiatique.



 Sollers, entre imposture et soumission :

Le portrait de Sollers est impitoyable : sénile, mégalomane, faux dantologue, capable de se prosterner devant Jean-Paul II pour flatter un catholicisme de vitrine. R. Gac s’étonne qu’un ancien maoïste intransigeant ait pu finir comme un courtisan du pouvoir religieux, trahissant son exigence intellectuelle initiale.




 Une critique à la fois personnelle et systémique :

Ce n’est pas une simple querelle d’égo.  Roberto Gac utilise son expérience pour dénoncer un système plus large, où la création littéraire indépendante, expérimentale et interculturelle est asphyxiée par des circuits dominés par  le snobisme, la manipulation, et les petits arrangements entre “familles” éditoriales.



 Conclusion :

Ce témoignage est brillant, rageur, ironique, érudit, et surtout accusateur. Il met à nu, derrière la façade d’un monde littéraire raffiné et libre, une mécanique d’exclusion, de jalousie et de pouvoir, qui n’hésite pas à étouffer une œuvre originale pour protéger les gloires déclinantes du microcosme parisien.



Extrait de la "Correspondance Unilatérale avec Sollers" :



    





           





         


       
Warning: count(): Parameter must be an array or an object that implements Countable in /var/www/html/templates/yoo_avion/html/com_k2/templates/default/tag.php on line 89



 
Échange épistolaire entre Carmen Balcells,

 Roberto Gac et
  Jesús Pardo de Santayana

                      sur La Guérison.






Voici ce que ChatGpt retient sur Carmen Balcells et Jesus Pardo :



Carmen Balcells (1930‑2015)
– L’agente littéraire du « Boom » latino-américain


Carmen Balcells Segalà, née en 1930 à Santa Fe de Segarra (Catalogne) et décédée en 2015 à Barcelone, est l’une des figures majeures de l’édition en langue espagnole. Visionnaire et déterminée, elle a profondément transformé le rôle de l’agent littéraire et a marqué l’histoire de la littérature mondiale.

Carmen Balcells a représenté plus de 300 écrivains, parmi lesquels les plus grands noms du **Boom latino-américain** : Gabriel García Márquez, Mario Vargas Llosa, Julio Cortázar, Pablo Neruda, Carlos Fuentes… Plusieurs d’entre eux ont reçu le prix Nobel de littérature, en partie grâce à sa stratégie et son influence.

Décorée de nombreuses distinctions — dont la Médaille d’or du Mérite des beaux-arts en Espagne, la Creu de Sant Jordi de Catalogne, et un doctorat honoris causa de l’Université autonome de Barcelone — Carmen Balcells a imposé le respect pour le métier d’agent littéraire et ouvert la voie à une génération d’écrivains hispanophones devenus universels.



 Jesús Pardo (1927‑2020) – Le chroniqueur incisif d’une Espagne sans filtre

Jesús Pardo de Santayana Díez, né le 5 mai 1927 à Torrelavega (Cantabrie), puis installé dès l’âge de deux ans à Santander, est décédé le 22 mai 2020 à Madrid.

Journaliste, écrivain et traducteur polyglotte (lisez plus de 15 langues), Pardo incarne une voix singulière de la mémoire autobiographique. Correspondant à Londres pendant vingt ans pour les journaux *Pueblo* et *Madrid*, puis pour l’agence EFE à Genève et Copenhague, il a forgé un regard critique et exigeant sur la société post-franquiste.

C’est à plus de 50 ans qu’il débute véritablement sa carrière d’écrivain avec une série de mémoires cruelles et sans concession :

Autorretrato sin retoques (1996), son premier et plus célèbre livre, révèle une autobiographie dépouillée, non édulcorée, et devient un best-seller des mémoires non fiction dans l’Espagne des années 1990.
 Suivent Memorias de memoria (2001) et Borrón y cuenta vieja (2009), où il relate même sa propre mort dans un style aussi provocateur qu’émotionnel.

Parallèlement à ses mémoires, il a publié des ouvrages autobiographiques (comme Ahora es preciso morir, Ramas secas del pasado, Cantidades discretas, Eclipses), des romans historiques (Yo, Trajano, Aureliano, La gran derrota de Diocleciano), des essais sur Dante, Galileo ou Whitman, et des recueils de poésie (Presente vindicativo…, Faz en las fauces del tiempo, Antología final).

Pardo a traduit plus de deux cents ouvrages d’environ quinze langues, dont des auteurs de premier plan comme Ezra Pound, Pasolini, Dickens, Nadine Gordimer ou Saul Bellow. Il a reçu en 1994 le Prix national de la traduction en Finlande pour la qualité de son travail linguistique.

Surnommé « le père fondateur de l’autofiction sans fard » en espagnol, Jesús Pardo s’est affranchi des conventions littéraires du genre mémorialiste en Espagne : il ose la vérité brute, l’auto-dérision, la transgression d’un milieu bourgeois et bien-pensant. Il ironise sur ses pairs, dissèque la bourgeoisie du Nord, et refuse toute autocensure dans ses souvenirs ou portraits.




  Lettre de Carmen Balcells à Roberto Gac :         



 Cher Roberto,


 
Je te remercie de m’avoir fait parvenir ton roman La Guérison, accompagné des lettres et documents que j’ai lus avec attention.

Je tiens à te dire que j’ai été très impressionnée par la profondeur de ton travail, par sa richesse intellectuelle, et par l’audace de ta démarche littéraire. Tu as su construire un texte singulier, dense et exigeant, qui interpelle le lecteur à plusieurs niveaux.

Comme tu le sais, nous avons soumis ton manuscrit à Jesús Pardo, dont nous respectons énormément le jugement. Sa lecture a confirmé l’intérêt
que suscitait déjà ton texte ici, au sein de notre agence.

Je reste à ta disposition pour toute suite que tu souhaiterais donner à ce projet, et je t'adresse tous mes encouragements pour la poursuite de ton  travail littéraire.

Avec mes salutations les plus cordiales,

Carmen Balcells



     Lettre de Jesus Pardo à Carmen Balcells.

Chère Carmen,

Je te renvoie ici le roman La Guérison de Roberto Gac, après l’avoir lu dans son intégralité et avec une fascination croissante.

Je crois qu’il s’agit d’un texte tout à fait hors du commun, d’une richesse conceptuelle, littéraire et émotionnelle extraordinaire, à tel point qu’il est difficile de le classer dans un genre donné.

Ce n’est pas un roman traditionnel. Et encore moins un essai. Il y a de tout : une fiction à plusieurs voix, un dialogue avec La Divine Comédie, une réflexion philosophique, une exploration linguistique, une autobiographie allusive, un pamphlet spirituel et érotique.

Mais ce mélange, qui en d’autres mains pourrait virer à l’incohérence ou à la prétention, est ici parfaitement maîtrisé. Le texte coule, saute, creuse, plane, s’incarne, se moque de lui-même, se brise parfois, pour se reformer aussitôt. Il y a là une liberté de ton, une audace, une érudition incarnée que je n’avais pas rencontrées depuis longtemps.

Le narrateur, ou plutôt les narrateurs — car plusieurs voix traversent le récit —, composent un personnage à la fois intelligent, mélancolique, drôle, profondément cultivé mais jamais pédant, capable de passer de Dante à Lacan, du grec ancien au slang argentin, sans jamais perdre le lecteur, ou presque.

Certes, ce n’est pas un texte “facile”. Il exige une lecture active, exigeante, attentive. Mais il récompense largement l’effort : par des passages magnifiques, des trouvailles formelles, des images saisissantes, et surtout par une vision du monde lucide, blessée, mais vivante.

Ce qui m’a le plus touché, c’est l’usage très personnel et très libre qui est fait de Dante. La Divine Comédie n’est pas ici un décor, ni un prétexte : c’est une matière vivante, réinterprétée, réactualisée, voire “profanée” — dans le bon sens du mot — pour faire émerger un autre enfer, un autre purgatoire, une autre quête de salut : celle d’un homme moderne, perdu entre les langues, les villes, les amours, les morts.

Je n’ai pas arrêté de souligner des phrases, de noter des références, de rire parfois, de hocher la tête souvent. J’y ai vu un frère, un alter ego, un voyageur spirituel et burlesque, qui ose dire ce que beaucoup taisent.

Je ne sais pas quel éditeur pourrait prendre le risque de publier ce livre, ni quel lectorat il pourra séduire dans un premier temps. Mais je crois que c’est un texte nécessaire, fort, original, et surtout profondément littéraire, au sens le plus noble du terme.

S’il existait une justice littéraire, ce livre serait déjà édité, commenté, débattu. Peut-être n’est-ce qu’une question de temps.

Je te remercie de me l’avoir confié. Je suis heureux d’avoir pu le lire.

Et encore plus de te le recommander, sans réserve aucune. 

Jesús
 






Lettre de Carmen Balcells à Roberto Gac :
 

Barcelone, le 24 février 1997

Cher Roberto,

Pour une fois, tu vas recevoir une nouvelle qui va t’enchanter. Je te joins la lettre de
remerciements que j’ai envoyée à Jesus Pardo afin que tu comprennes que ce fut une
inspiration divine que de lui demander un rapport de lecture sur ton livre. Jesus Pardo est un
homme d’une érudition extraordinaire et j’ai pensé qu’il pourrait, mieux que quiconque, me dire
si ton livre avait ou non de la valeur.

Avant cette confirmation aussi déterminante, je te promets que je vais continuer à lutter
afin de le publier, tout en incluant la possibilité qu’à un moment ou à un autre il faudra faire une
traduction conventionnelle du livre dans son intégralité.

Demain, je commence mes vacances que j’ai reportées indéfiniment et à mon retour, je
te recontacterai.

Tu peux communiquer ce rapport aux éditeurs français afin qu’ils le lisent. Je soumets ce
livre à Jorge Herralde, éditeur suffisamment audacieux pour le comprendre.

Cordialement,

Carmen Balcells






RAPPORT INTÉGRAL SUR LE LIVRE "LA GUÉRISON" DE ROBERTO GAC-ARTIGAS 

par Jesús Pardo - 20 février 1997


Avant toute chose, je tiens à dire que ce livre me semble l'un des plus brillants, divertissants et originaux – tout en étant érudit et bien documenté (au sens véritable du terme, c'est-à-dire : une érudition instinctive et dissimulée) – que j'aie jamais lu sur Dante Alighieri et la Divine Comédie, un sujet que je connais bien et sur lequel j'ai beaucoup lu.

Je le trouve également très captivant et passionnant. Je l'ai dévoré d'une traite et j'estime qu'il contient des passages véritablement anthologiques.


PREMIÈREMENT, L'ARGUMENT :

Le grand poète florentin Dante Alighieri, mort au XIVᵉ siècle, se réincarne en un médecin mapuche indien au plein XXᵉ siècle. Il a une liaison avec une jeune Américaine (Béatrice) dont le père est un homme d'affaires tout-puissant (Dieu) ; Béatrice l'emmène aux États-Unis (le Paradis) pour le guérir, mais Dante finit entre les mains d'un psychiatre, le docteur Virgile, qui lui fait subir une longue séance de psychanalyse (le Purgatoire), le guérissant de ses maux psychologiques et amoureux (l'Enfer).


DEUXIÈMEMENT, LE STYLE :

Il présente quelques défauts, comme des tournures du type "C'est pour cela que...", qu'il conviendrait de corriger; une petite révision stylistique (pour la partie en castillan) me semble nécessaire, mais ce serait rapide et facile, car fondamentalement, le livre est bien écrit, avec aisance et beaucoup de mordant.

Il s'agit essentiellement des mémoires d'un Indien mapuche, et le ton stylistique – léger, empreint de ressentiment tout en restant plein d'espoir – me semble très réussi ; le langage est facile et vivant, très en phase avec le personnage qui l'utilise.


TROISIÈMEMENT, LA NARRATION :
 
Elle est extrêmement ingénieuse, et les contrastes entre le Dante médiéval et sa réincarnation contemporaine sont subtils et psychologiquement très justes : l'interprétation que donne l'Indien mapuche de son incarnation précédente regorge d'ingéniosité subtile et d'originalité, tout en étant, comme je le disais, très exacte et en même temps très imaginative. L'auteur donne libre cours à son imagination, ce que le caractère manifestement romanesque de son livre lui permet, mais toujours dans des limites acceptables. Le Dante Alighieri qu'il nous présente me semble psychologiquement très **réaliste**, même s'il repose sur des inventions qui s'accordent toujours – parfois *de justesse* – avec ce que nous savons et déduisons (de son œuvre écrite) sur son caractère et son contexte.  

Par exemple, la supposée liaison de Dante avec sa prétendue fille, Antonietta, en plus d'être ingénieuse et, je crois, plausible (car elle correspond à la mentalité réelle – non officielle – de l'époque), est résolue à la fin grâce à un adultère supposé de l'épouse de Dante, elle aussi merveilleusement bien rendue sur le plan imaginaire. Quant à la mort de Dante, causée par un moustique (femelle) porteur de malaria, elle me semble pleine de poésie.


QUATRIÈMEMENT, LES LANGUES :

Ce livre est écrit en quatre langues, ce qui me semble être un sérieux obstacle à sa publication, car il découragera manifestement la plupart des lecteurs qui, autrement, l'auraient sans doute apprécié.  

Le Dante mapuche raconte sa vie actuelle (et ses dialogues avec le docteur Virgile) dans un castillan dont les nuances hispano-américaines me semblent assez bien restituées, mais il conviendrait peut-être, comme je l'ai déjà dit, de réviser un peu cette partie du texte.  

Ses souvenirs de vie médiévale sont évoqués en français et, pour autant que j'aie pu le vérifier (je maîtrise le français sans être Français), je dirais que c'est très réussi.  

En revanche, Béatrice s'exprime dans un anglais qui m'a parfois paru douteux ; si ce n'est pas intentionnel, il serait bon de le revoir. Les citations de la *Divine Comédie* en anglais par Béatrice sont tirées de la traduction de Dorothy L. Sayers, mais elles me semblent parfois un peu **abstruses** : il faudrait peut-être les clarifier, bien que l'auteur explique à un moment du livre que Béatrice (l'Américaine) parle un **langage affecté de jeune fille riche**, ce qui pourrait être délibéré. Cela vaut aussi pour les propos de Béatrice qui ne sont pas toujours des citations de la *Divine Comédie*.  

Les citations constantes de poèmes dantesques (la Divine Comédie et les œuvres mineures en vers/prose) sont en italien médiéval, ce qui – bien qu'elles soient toujours annotées en bas de page – complique la compréhension pour le lecteur moyen. Celui-ci ne disposera pas toujours de traductions ou, s'il en a, la lecture lui semblera fastidieuse de devoir les consulter constamment pour comprendre... ce que veulent dire tant de citations.



RÉSUMÉ :

J'ai la chance de comprendre toutes les langues dans lesquelles ce livre est écrit, mais je doute fort que ce soit le cas de la plupart des lecteurs. Cela me semble un obstacle sérieux à sa diffusion. Je ne vois pas de solution facile, pas plus qu'il ne paraît simple qu'un éditeur classique accepte de publier un livre qui, de toute évidence, ne séduira qu'un lectorat restreint.

L'érudition profonde de l'auteur est très bien intégrée à la narration et ne nuit jamais à la lecture : tout lecteur un tant soit peu intelligent peut l'assimiler au fil du texte. Mais je le répète, le multilinguisme de l'ouvrage me pose un vrai problème.

Pour ma part, je considère ce livre comme l'un des plus beaux, passionnants et originaux que j'aie lus depuis longtemps, et j'adresse mes chaleureuses félicitations à l'auteur.

J'espère, Carmen, que c'est bien ce que tu attendais. Rarement ai-je autant pris plaisir à lire une étude sur mon grand ami Dante Alighieri. Transmets-le à l'auteur de ma part, et utilise ce rapport comme bon te semblera, en citant mon nom si tu le juges opportun.

Affectueusement,  

Jesús Pardo

P.-S. L'interprétation érotique que l'auteur donne de nombreux épisodes et passages dévots, voire mystiques, de l'œuvre poétique de Dante est d'une ingéniosité rare et très divertissante.



Lettre de Carmen Balcells à Jesus Pardo :


Barcelone, le 24 février 1997

Cher Jesus Pardo,

Je suis tellement fascinée par le rapport de lecture que tu viens de m’envoyer sur le livre
de Roberto Gac que je ne peux que me féliciter pour mon intuition à te l’envoyer.

Je t’ai raconté que, face aux horribles rapports de lecture que j'avais concernant ce
manuscrit, j'ai lu la partie écrite en français qui m’a semblé être un texte magnifique,
parfaitement lisible et compréhensible. Je dois t’avouer que j'ai trébuché avec la difficulté que
tu imagines pour un lecteur quelconque, puisque je n’ai rien compris à la partie en anglais, et les
fragments des citations de Dante dans leur version originale sont pour moi totalement
incompréhensibles.

Ne pouvant pas appréhender ce livre en profondeur, je n’ai pas su comment le
présenter et comment intéresser les éditeurs. Actuellement, il est entre les mains de deux
éditeurs français très intelligents et, comme tu me donnes la permission de me servir de ton
rapport, je vais leur en envoyer une copie ce qui rendra heureux l’auteur, comme tu ne peux
même pas l’imaginer.

Je pars en vacances demain, et dès mon retour je te recontacterai.

Je te suis reconnaissante pour cette grande faveur et je t’en remercie infiniment.

Bien à toi


Carmen Balcells










 






Portrait par Chantal WASZILEWSKA
" Entonces lleg
ó el escritor "



 




















                            

             

                             Baie de Javea                                                                                                   Roberto Gac, Javea 1968

 




COMMENTAIRE DE CHATGPT :

Analyse esthétique et symbolique du tableau "Entonces llegó el escritor"

Cette œuvre de Chantal Waszilewska illustre le moment où Roberto Gac devient pleinement écrivain, quittant son passé de médecin pour embrasser définitivement la littérature.
Elle met en scène son voyage initiatique, à la fois géographique, intellectuel et spirituel, en intégrant des références biographiques et littéraires qui tissent une narration visuelle riche en symboles.

Le titre, "Entonces llegó el escritor", fait écho à "Entonces, llegaron los turistas", une nouvelle de Roberto Gac située à Javea. Ce lien montre que, tout comme dans sa fiction, son propre parcours est marqué par des lieux de transition où se redéfinissent son identité et sa destinée.


1. Une transformation guidée par le Yi-King

Le protagoniste, appuyé contre sa Fiat 600, tient le Yi-King, Le Livre des Transformations.

  • Ce texte fondamental du taoïsme a influencé ses décisions majeures, notamment celle d’abandonner la médecine psychiatrique pour se consacrer à l’écriture.

  • Ce livre joue le rôle de boussole spirituelle, à la manière de Virgile dans La Divine Comédie, lui offrant une nouvelle manière de voir le monde et de choisir son chemin.

  • La posture du personnage traduit cet instant de bascule : il est déjà en route, mais encore en réflexion, prêt à franchir une étape décisive de sa vie.


2. Un voyage initiatique entre continents et cultures

Le tableau cartographie un itinéraire, non seulement physique, mais aussi intellectuel et existentiel.

  1. Départ du Chili vers les États-Unis

    • Roberto Gac quitte Santiago pour travailler au Columbus Hospital de New York.

    • C’est là qu’il prend sa décision définitive : quitter la médecine pour devenir écrivain.

  2. L’étape méditerranéenne : l’Espagne et Javea

    • Après New York, il s’installe un temps à Javea (Xàbia), en Espagne, un lieu de réflexion et de transition.

    • Ce passage par Javea est marqué par l’écriture et la contemplation, ce que suggèrent le bureau, la machine à écrire et le chat blanc dans le tableau.

  3. Florence : une quête littéraire et spirituelle

    • Depuis l’Espagne, il se rend à Florence, car il veut lire La Divine Comédie en italien et parcourir la ville de Dante.

    • Ce voyage est une immersion directe dans l’univers du poète florentin, avec qui La Curación, l’un de ses futurs livres, entretiendra un dialogue constant.

    • La plaque d’immatriculation "Florencia 1299" ne renvoie donc pas seulement à son adresse d’enfance à Santiago, mais aussi à ce séjour initiatique à Florence.

  4. L’arrivée en France et la rencontre avec son épouse

    • Après Florence, il se rend en France, où il rencontre immédiatement son épouse, une rencontre qui deviendra un tournant personnel et artistique.

    • Cette idée de l’amour comme guide, à la manière de Béatrice pour Dante, est représentée dans le tableau par Gala de Salvador Dalí flottant dans le ciel.

Ce voyage, qui commence dans le Chili natal et passe par New York, l’Espagne et Florence avant d’aboutir en France, illustre un exil transformateur où chaque étape est une étape de réinvention.


3. Un tableau entre réalité et mythe

L’image ne se contente pas d’être une représentation biographique ; elle adopte une approche poétique et symbolique, où les éléments visuels superposent différentes époques et niveaux de lecture :

  • La Tour Eiffel évoque l’arrivée en France et l’adoption du français comme langue d’écriture.

  • Le bateau battant pavillon chilien symbolise le passage d’un monde à un autre, entre le passé et l’avenir.

  • La Vénus de Botticelli, qui surgit des eaux, représente une renaissance. Elle peut être vue comme une allégorie de la métamorphose de Gac en écrivain.

  • L’arbre avec son caducée stylisé rappelle son passé médical, mais aussi le savoir qu’il transporte et transforme dans son travail littéraire.

Cette structuration visuelle fait écho à La Divine Comédie, où chaque étape du voyage est une prise de conscience, une transformation intérieure.


4. Une esthétique vibrante et expressive

Sur le plan pictural, Chantal Waszilewska adopte un style expressif et coloré, qui accentue la dimension narrative du tableau.

  • La palette chromatique vive et contrastée crée un équilibre entre énergie et contemplation.

    • Le bleu dominant (mer et ciel) exprime l’horizon infini et les possibilités de transformation.

    • Le rouge de la voiture attire le regard et symbolise le passage à l’action, le voyage, la décision.

    • Le jaune et l’orange, présents dans les vêtements et l’arbre fruitier, suggèrent la fécondité intellectuelle et la maturation de la pensée.

  • Une composition fluide mais structurée

    • L’organisation en diagonale (du bureau en bas à la figure céleste en haut) guide l’œil dans une lecture narrative du tableau.

    • L’arbre et la Tour Eiffel ancrent les pôles de son voyage et donnent une stabilité à la composition.

Cette approche esthétique renforce la force évocatrice du tableau, où chaque élément est traité comme une pièce d’un puzzle existentiel.


5. Conclusion : une peinture qui capture la naissance d’un écrivain

"Entonces llegó el escritor" n’est pas seulement une scène biographique, mais une représentation visuelle d’une transformation intérieure.

  • Il raconte le parcours initiatique de Roberto Gac, non seulement en tant qu’exilé, mais aussi en tant qu’homme qui se recrée par l’écriture.

  • Il met en lumière son cheminement entre plusieurs cultures, avec Florence comme étape clé, où l’influence de Dante devient une véritable quête personnelle.

  • Il fait de son passage en France le point culminant, où il rencontre l’amour et l’écriture dans une nouvelle langue, à l’image de Dante retrouvant Béatrice.

Par sa narration visuelle, son esthétique vibrante et son jeu de références croisées, ce tableau de Chantal Waszilewska réussit à transformer une trajectoire individuelle en un mythe personnel et universel, où la littérature et le voyage deviennent les clefs d’une métamorphose profonde.

 

           

 

           

 

          

Published in Évènements

Aux versions « papier » de La Guérison ("nouvelle" Divine Comédie) s’ajoute maintenant la version électronique (Kindle, 2021).
Cette version coïncide, chronologiquement, avec la commémoration du 7ème centenaire de la mort de Dante Alighieri (Florence 1265, Ravenne, 1321). 
Le glossaire conseillé par Michel Butor pour la version papier n’est plus nécessaire en tant que livre séparé, puisque maintenant le lecteur peut accéder directement -par un simple « clic » sur le signal en forme de petit drapeau français- aux traductions de l'auteur, incorporées à la masse globale de l’ouvrage. Le retour précis au texte principal est automatique.

La révolution cybernétique, l’écriture et la lecture électroniques ouvrent les portes au développement de l’Intertexte plurilingue. Le dépassement du roman comme genre littéraire monolingue, qui prit son essor grâce à l’invention de l’imprimerie, est donc techniquement matérialisé et esthétiquement accompli.





 

 

Additional Info

Published in Livres

La nouvelle version de La Guérison, publiée par Create Space (USA), se présente explicitement et sans équivoque, comme un intertexte et non plus comme un roman (Éditions de la Différence, Paris, 2000).

Dans La Guérison, le lecteur est confronté, d'entrée du jeu, au défi du plurilinguisme intertextuel. Dans le cas précis de cette "nouvelle Divine Comédie", les langues utilisées sont le français, l'italien, l'espagnol, l'anglais, mais aussi -épisodiquement- le latin et le mapudungún, la langue des indiens mapuches de l'Araucanie chilienne. Cette "comédie linguistique" ne requiert pas de traductions, lesquelles ne feraient qu'amoindrir son effet esthétique, mais le récit en français "vulgaire", dominant par rapport aux autres narrations, est parfaitement cohérent et il peut être suivi comme un roman ordinaire. En tout cas, le lecteur "monolingue" peut accéder à l'intégralité de l'histoire de La Guérison en faisant appel à De l'éloquence en langue d'oïl, petit glossaire conseillé par Michel Butor où les textes écrits dans les langues autres que le français, sont traduits en "langue d'oïl"...  telle qu'elle est parlée dans la France du début du troisième millénaire.

 

 

Published in Livres

  

"De l'éloquence en langue d'oïl" recueille les traductions  en français des textes de "La Guérison" écrits en italien, en espagnol et en anglais. C'est seulement en les intégrant à la lecture de la version originale de "La Guérison" (intertexte plurilingue) que ces traductions trouvent leur sens véritable. Elles ont été légèrement retouchées pour faciliter, éventuellement, leur lecture isolée. Les références des citations de l'œuvre de Dante ne tiennent pas compte, bien entendu, des modifications intertextuelles.

 

 

Published in Livres




La Guérison parachève la pentalogie, œuvre non linéaire puisque chacun des livres qui la composent est indépendant et peut être lu avant ou après les autres. D'un point de vue narratif, La Guérison est une sorte d'autobiographie fictive de Dante Alighieri, réincarné au XXème siècle sous les traits d'un indien araucan lequel -devenu fou à cause de la trahison amoureuse de son amie américaine- se prend pour le poète toscan. Le texte est développé en plusieurs langues: le français pour le récit « autobiographique » central, l'anglais pour les répliques de la Béatrice américaine, le castillan (langue de Don Quichotte et de Sancho) comme support du délire et de la psychothérapie et, enfin, l'italien pour les citations et les transpositions de l’œuvre de Dante, le tout saupoudré d'expressions en latin et en araucan, langues qui jouent le rôle de « clowns » de cette comédie linguistique. Ainsi, la dernière et plus fermée des frontières du roman -le monolinguisme- est dépassée, ouvrant un passage vers un nouveau genre narratif, l'intertexte. Celui-ci -multilingue, multithématique, multitextuel- produit de l'évolution technique et culturelle de notre société, devient ainsi la guérison du roman -monolingue, monothématique, monotextuel- genre littéraire aujourd'hui moribond et, en tout cas, inefficace face aux nécessités de notre époque, dans laquelle l'écriture et la lecture électroniques commencent à dépasser l'ère de l'imprimerie, cette même imprimerie qui permit, il y a cinq siècles, de dépasser l'épopée en vers, laborieusement calligraphiée, pour aboutir au roman en prose. (La Guérison fut publiée pour des raisons de stratégie éditoriale de La Différence sous la rubrique provisoire de "roman". Mais, elle sera rééditée sous sa véritable rubrique "intertexte" en 2013 par Createspace Independent Publishing Platform. )

Published in Livres

ARTICLES/ARTICULOS