Chantal

Chantal

      


Ambassade du Chili à Paris                                                                                               Au centre, Hernán Sandoval, Ambassadeur du Chili (2005-2006)
Présentation de La Société des Hommes Célestes                                                         À gauche, Edgard Morin, à droite, Stéphane Hessel.  
Sous les auspices de l'Ambassadeur Hernán Sandoval                                                  
mercredi 10 mai 2006
          
à 18 heures

 



 

AMBASSADE 2006    
En partant de la gauche, Gérard Wormser, Herman Braun-Vega, Fernando Carvallo, Roberto Gac, Sophie Rabau.


                                   AMBASSADE 2006   G.Wormser, Braun-Vega, F.Carvallo  
       sr       Sophie Rabau    

a            Herman Braun-Vega, Chantal Gac Artigas, Roberto Gac          







 Les Belles Latinas à Paris.

 Maison de l'Amérique Latine

 8 octobre 2003 à 18h 30, entrée libre.

En liaison avec Espaces Latinos et le Festival Belles Latinas à Lyon du 9 au 12 octobre 2003

 

Préfiguration parisienne des rencontres avec des écrivains latino-américains invités au Festival de Littérature Les Belles Latinas, à Lyon du 9 au 12 octobre 2003.

Avec Eduardo Berti et Alicia Dujovne Ortiz, Argentine ;
Roberto Gac, Chili ;
Milton Hatoum, Brésil
Elena Poniatowska, Mexique.
Animé par Claude Fell et Claude Cymerman.

 


MAL








 






Eduardo Berti, C. Cymerman, Elena Poniatowska, Claude Fell, H. Hatoum Milton, A. Dujovne-Ortiz, R. Gac






MAL                              
Claude Fell, C. Cymerman, H. Milton, R.Gac




 

MAL     MAL 2003     MAL 2003     MAL 2003

Elena Poniatowska                        Eduardo Berti                   Alicia Dujovne-Ortiz                          R. Gac

 

MAL 2003

 

Calaceite, 20 au 25 juillet 1998

                                                         Rencontre  Littéraire avec la Nouvelle Fiction

Dans le cadre des activités culturelles du village médiéval de Calaceite (Bajo Aragon, Espagne), Roberto Gac organisa une rencontre entre écrivains français, catalans et aragonais. Frédérick Tristan, prix Goncourt, chef de file de la Nouvelle Fiction française, accepta son invitation et s’est rendu en Espagne avec plusieurs romanciers du groupe, dont Georges-Olivier Chateaureynaud (prix Renaudot), Huber Haddad (prix Société des Gens de Lettres) et Francis Berthelot (prix de la Science Fiction). Parmi les écrivains espagnols se trouvaient Ramón Acín, José Giménez Corbatón, Manuel Vilas, José Luis Corral, Toni Mari, Joaquim Monclùs, Antonio Fernandez Molina, Francèsc García Cardona, Natacha Seseña, Elsa Arana journaliste péruvienne, la poétesse britannique Jane Alexander, l'interprète polyglotte et journaliste péruvienne Esther Romero, et l’écrivain chilien Mauricio Wacquez. Les romanciers de la Nouvelle Fiction, suivant leur nouvelle conception de la fiction, proposèrent comme thème de cette rencontre, le symbole de la sirène. C’est donc autour du sujet de La Sirène que les habitants du village furent invités à participer à une pièce de théâtre de rue dirigée par le metteur en scène français, Gil Galliot. Voici quelques images de cette rencontre :

  


Présentation à la mairie de Calaceite
                                                                                                  Présentation de l'évènement par le Maire de Calaceite.
                                                                                                               À gauche, Fernando de La Torre, Maire de Calaceite. À ses côtés, Frédérick Tristan.

                      

                                                                                                          
 TV Aragon   La Nouvelle Fiction pose pour  le Journal et la TV de Aragon.      
1er plan : Ch.Gac et R.Gac
2eme plan : F.Tristan, H.Haddad, G-O Châteaureynaud, L.Moreau, S.Jouty,F.Berthelot





   haddad                 concert guitare

Conférence à la Fondation "Noésis" avec Hubbert Haddad et Roberto Gac, suivie d'un concert de guitare classique

 

 

 
ft        Frédérick Tristan et Roberto Gac à la Bibliothèque Municipale.    
             





   concours
                       Concours de dessin organisé pour les enfants du village sur le thème de "La Sirène".
                                 


berthelot
                    Conférence Francis Berthelot.






Piscine de Cretas.
          

 

piscine      piscine      paella       piscine

 

Chaque soir, dîner à la Fonda Alcalá.   

 

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 restoRoberto Gac remercie le photographe Henrique Alcalá qui a confié son cliché à Fernando Blanco pour faire l'affiche de la rencontre.    

 


 

 

 

14, 15 et 16 juillet 2006

 

Les 14, 15 et 16 juillet 2006, une délégation de l’association Sens Public conduite par Gérard Wormser s’est rendue en Espagne pour assister à l’inauguration d’une importante rétrospective du peintre Herman Braun-Vega dans le château de Valderrobres, petite ville du Bajo Aragón située entre Teruel et Barcelone. Invités par l'écrivain chilien, Roberto Gac, initiateur de cet événement, cette rencontre fut l’aboutissement d’une série de contacts établis à Paris entre Sens Public et l’artiste péruvien. Ingeburg Lachaussée, Madeleine Valette-Fondo, Yann Kilborne, faisaient partie du groupe, ainsi que le peintre français Maurice Matieu, dont quelques travaux illustrent les livres publiés par Sens Public, notamment ceux consacrés à Sartre.

 

Cadeau pour la municipalité

 Il y eut d'abord la conférence de presse organisée au Musée de Teruel le 15 juillet où Sens Public établit un premier lien avec la prestigieuse revue culturelle espagnole "Turia" , puis le vernissage au château, en présence des autorités aragonaises parmi lesquelles Angel Gracia, Président de la Deputación de Teruel.

 Les discours des uns et des autres, suivis d'une visite guidée par le peintre lui-même, donnèrent la tonalité d'un événement culturel conçu pour dépasser le cadre habituel d'une exposition picturale. En effet, prenant appui sur la spécificité et la richesse du style de Braun-Vega qui met en rapport différentes époques de l'histoire de la peinture grâce à l'incorporation des œuvres des grands classiques, les liens esthétiques entre peinture et littérature, peinture et musique, littérature et musique furent mis en lumière. Les concepts d'interpicturalité, d'intertextualité et d'intermusicalité, en tant que caractéristiques de l'esthétique contemporaine, vinrent ainsi donner une dimension novatrice à l'exposition.

 

Visite expo

 L'une des œuvres les plus explicites de Braun-Vega sur les interrelations entre les disciplines artistiques est, sans doute, le grand triptyque « ¿La realidad es así ? » dont une reproduction illustre le programme. Il s'agit d'un immense dessin au crayon et fusain sur toile (180x150 ; 220x200 ; 180x150 cm) où l'on voit Picasso et García Márquez assis confortablement au centre de l'œuvre, devant Niño de Guzmán, le grand inquisiteur peint par El Greco, tous trois entourés par des personnages empruntés à Goya, et de quelques matrones et enfants sud-américains aux traits qui révèlent leur origine métisse. Dans le volet gauche du triptyque un indien joue du violon et un jeune métisse de la quena, la flûte andine, tandis que sur le volet droit apparaissent le peintre lui-même entre une odalisque d'Ingres et quelques emprunts au Guernica de Picasso. Et, sur le cadre qui contient ce dessin colossal (tracé sans reprises d'aucune sorte), sont imprimées les illustrations de la chronique de Guamán Poma de Ayala sur les malheurs de ses frères de race, adressée au roi d'Espagne, Felipe II. Voilà donc, dans une seule œuvre, un rappel particulièrement démonstratif de l'interpicturalité associée à l'intertextualité et à l'intermusicalité.

 Après la visite guidée à travers les vastes salles du château, dont les murs en pierre et le dallage semblaient avoir été conçus pour accueillir les grands formats des tableaux, le public fut invité à un somptueux buffet offert sur les terrasses de l'aile sud du bâtiment, face aux montagnes et ports de Beceite. Ce fut le moment choisi pour établir et consolider les liens entre [Sens- Public] et les représentants culturels d'Aragon, notamment avec Raúl Carlos Maíca, directeur de la revue Turia, et Manuel Siurana, le directeur de l'association Repavalde, responsable d'un programme pédagogique destiné à initier à la peinture les lycéens de la région à travers l'analyse de l'œuvre de Braun-Vega.

 Le jour suivant, samedi 15 juillet à midi, eut lieu dans le Salon d'honneur de l'Ayuntamiento de Valderrobres, la présentation de La Société des Hommes Célestes (Un Faust latino-américain), publiée par Sens Public sous la rubrique « intertexte », nouveau genre narratif dérivé du roman. Le parallèle entre ce « Faust latino-américain » tissé intertextuellement avec de nombreux Faust classiques (Marlowe, Lessing, Goethe, Lenau, Pessoa, T.Mann, Valéry, Butor, etc., etc.) et l'interpicturalité mise en œuvre dans les tableaux de Braun-Vega, est évident. D'ailleurs, mon amitié avec le peintre prit naissance le jour où j'ai découvert qu'il faisait en peinture ce que j'essaye de faire en littérature. C'est-à-dire, prendre appui sur les grands classiques pour développer de nouvelles formes artistiques et littéraires. Bien entendu, ce faisant, nous suivons la trajectoire fixée par les classiques eux-mêmes, car l'interpicturalité et l'intertextualité ont existé sous une forme ou une autre depuis toujours, comme Ingeburg Lachaussée allait le signaler très justement le lendemain, au cours du colloque de clôture. La différence c'est que nous appliquons l'interpicturalité et l'intertextualité d'une façon systématique, exhaustive et explicite.

Présentation SHC

Roberto Gac, Fernando Carvallo, Luis Hostalot, Ricard Solana.

 « La Société des Hommes Célestes » étant écrite en français, Luis Hostalot, ancien acteur d'Almodovar, lut quelques fragments extraits de la version castillane encore inédite. Après un échange avec le public, le maire Julián Godès et le député Carlos Fontanet invitèrent l'assemblée à prendre un apéritif dans la « lonja », sur la place de Valderrobres. Ricard Solana faisait partie également de la table ronde. Directeur de Grafiques del Matarranya, il imprima -pour le compte de Sens-Public- l'édition papier de La Société des Hommes Célestes dans ses deux modalités, « rustique » et « prestige », qui furent sélectionnées pour le Pavillon d'Honneur du Salon du Livre 2006, à Paris. Sur la couverture du livre figure le tableau de Braun-Vega, « A Quiet Sunday in Central Park » . Ce tableau, peint en 1999, où Vermeer apparaît en tant que « peintre du dimanche » peignant à la Picasso sous le regard d'un policier perplexe, illustre également l'édition électronique de La Société des Hommes Célestes que les internautes peuvent trouver sur le site de Sens Public.

 Le soir du samedi 15, à 19H30, eut lieu dans le château le colloque sur l'œuvre de Jorge Semprún et de Alfredo Bryce Echenique, en l'absence des deux intéressés, empêchés de se déplacer au dernier moment par des problèmes de santé. Amis de longue date de Braun-Vega, ils furent tous deux merveilleusement portraiturés par lui dans leur jeunesse. Jorge Semprún (qui avait rencontré Sens-Public dans l'atelier du peintre à Arcueil pour mieux préparer sa participation au colloque en Espagne) eut une influence déterminante en tant que Ministre de la Culture dans la réalisation de la rétrospective consacrée à Braun-Vega en 1992 au Museo Español de Arte Contemporáneo de Madrid. Et Alfredo Bryce, compatriote du peintre, figure dans plusieurs toiles de Braun-Vega... comme plusieurs tableaux de celui-ci illustrent les couvertures de ses livres. Fernando Carvallo, journaliste culturel à Radio France International, fin connaisseur de l'œuvre des deux écrivains, ainsi que Cécilia Hare, linguiste et professeur de littérature à l'université de Reims, spécialiste de l'œuvre de Alfredo Bryce Echenique, prirent le relais. Après la causerie sur l'œuvre des deux écrivains, Cecilia Hare lut un court texte humoristique de Bryce Echenique « La bêtise nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage », puis les invités se rendirent au restaurant « El Salt » où le chef cuisinier -José- prépara une superbe dégustation de plats et de vins d'Aragon. Car, pour intellectuelle qu'elle fût, la rencontre à Valderrobres a été aussi une rencontre de plaisir et d'amitié.

 Le dimanche 16, le public et les invités officiels se rendirent au château à 11 heures du matin pour assister au concert donné par les Corales del Matarranya, notamment par les chœurs des villages de Beceite et de Calaceite, dirigés par Margarita Celma, jeune musicienne, compositeur et musicologue diplômée de l'université de Barcelone. La qualité des chœurs formés par de simples villageois, surprit agréablement le public. Tout était parfait : la sobre élégance des chanteurs, leur discipline et leur recueillement, la beauté maîtrisée des voix qui leur permit de chanter, avec une précision admirable, le programme conçu spécialement pour la rencontre où se côtoyaient classiques espagnols et auteurs populaires catalans et aragonais. Margarita Celma, en musicologue avertie, avait décelé de nombreuses relations intermusicales entre les classiques et les compositions folkloriques de la Comarca del Matarranya.

 Un peu plus tard, pendant le colloque de clôture, Margarita Celma revint sur le concept d'intermusicalité qui lui avait permit d'explorer son répertoire à partir d'un point de vue novateur Ingeburg Lachaussée et Madeleine Vallette-Fondo reprirent à leur tour leur questionnement sur l'intertextualité et l'interpicturalité, et Yann Kilborne l'élargit à son propre champ d'activité, le cinéma. Leurs exposés se trouvent joints à cet article, mais ils peuvent être résumés brièvement en rappelant ce qui a été le motif central de notre rencontre de Valderrobres : une approche à la fois classique et avant-gardiste de la culture contemporaine, où nous décelons de puissantes influences et interrelations entre les différentes disciplines artistiques et littéraires, facilités par le développement de nouvelles techniques électroniques et par la communication de plus en plus ouverte entre les cultures et les populations des cinq continents.

 Cette rencontre s'acheva par un grand banquet offert par l'Ayuntamiento de Valderrobres où Gérard Wormser eut l'occasion de remercier, au nom de Sens Public, la gentillesse et la réceptivité de nos amphitryons, promettant de garder et de cultiver les liens établis entre nous tous pour mettre en avant une culture revitalisée, fondée sur une pensée active et profonde, mais aussi sur une large et chaleureuse solidarité.

 

Banquet

                                                                                                 Dîner en honneur de Braun-Vega, au fond et au centre. À sa gauche, Lisbeth Braun-Vega et Gérard Wormser.

 


Troisième Rencontre avec des Écrivains Latino-américains

 
Belles Latinas du 4 au 12 octobre 2004

 


L’INTERTEXTE COLLECTIF DE BELLES LATINAS 2004


L’idée de départ était d’offrir au public de cette rencontre littéraire, la possibilité non seulement d’écouter les écrivains invités, mais aussi d’écrire . En effet, parmi le public qui assiste à ce type de rencontres, maints participants aiment la littérature au point de vouloir devenir écrivains eux-aussi. Ou, en tout cas, de pratiquer l'écriture en tant que moyen privilégié de la communication humaine. A l’époque d’Internet et des e-mail, écrire devient à la portée d'un nombre chaque fois plus important d'internautes.



Nous appuyant donc sur les facilités accordées par la revue électronique Sens-Public et le site web de la revue Espaces-Latinos, nous avons proposé aux intéressés de rédiger quelques lignes autour de la légende de Faust et Méphistophélès. Ce choix est justifié en partie par l’actualité mondiale sur fond de guerre et de terrorisme, où la lutte entre "le Bien et le Mal" pousse G.Bush à traiter Ben-Laden de « Satan » … et réciproquement! La littérature –qui a fait du Bien et du Mal, de la Connaissance et du Plaisir, de la Mort et de l’Amour- la matière de ses textes classiques, offre une porte d’accès pour la compréhension de l’époque si dangereuse que nous vivons. Les élèves du Lycée Edouard Herriot de Lyon, par exemple, l'ont bien compris et, guidés par leur professeur d’espagnol, Madame Michelle Gavanou, ils ont collaboré, à partir du CDI de leur établissement, à cette tentative d’écriture collective.

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Voici quelques échantillons, tissés intertextuellement avec des collaborations d'autres intervenants et avec des citations des Faust classiques, signalées en caractères italiques-gras :



Au CDI du Lycée Édouard Herriot de Lyon.

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"QUI EST MÉPHISTOPHÉLÈS ?", se demandent ces deux jeunes filles, Lola et Boubou, en classe de terminale. "En général nous disons, c’est le DIABLE. Mais nous pensons que chacun a son Méphistophélès ! Par exemple, pour l’enfant c’est le monstre qui vit sous son lit. Pour l’adolescent, c’est son professeur ou ses parents. Pour nous, c’est l’anglais, le terrorisme, la guerre… beaucoup de choses qui se sont incarnées en choses fictives. Éternel exclu… Je suis la mort, parce que je sais la limite de l’infini, et que c’est ainsi que Dieu meurt en moi(1)", leur souffle le grand poète portugais, Fernando Pessoa.
 

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Le terrorisme, la guerre, mais aussi MÉPHISTO-CANNABIS, suggère Pierre-Raphaël, du lycée d'Étampes. "Dans un de ses moments de dépression, le jeune Faust planait. Lui, doux rêveur, pensait mille choses, il rêvait d'utopies, fantasmait sur la vie, il voyageait au-delà de la réalité, traversant un monde onirique. Parfois, durant son périple, il se demandait s'il n'avait pas perdu le cap en empruntant ces sombres sentiers, s'il n'allait pas payer pour ces moments de plénitude offerts par Méphisto-Cannabis. Qui lui avait vendu cette substance? Quel était le pacte? Où était l'arnaque? Peut-être dans cette sombre caverne où l'imagination se condamne à des tourments qu'elle s'inflige elle-même!(2) Lorsqu'il ressurgissait, imprégné d'émotions, pénétré de sentiments et qu'il les exprimait, ses pensées n'étaient alors pas comprises. "Faust n'est pas de ce monde" disait-on. "Il ne parle que de choses irréelles, il est fou." Sa vision du monde perçue comme subversive était donc incompatible au matérialisme de la société qui l'entourait ; on aurait voulu le neutraliser, par peur qu'il bouleverse l'ordre existant. Envahi par ce sentiment d'être comme un étranger sans but et sans patrie, tandis que pris de vertige et titubant, il avançait au milieu des tourments, avec d'un côté le sombre abîme de son âme et de l'autre la paroi rocheuse de ce monde sans issue,( 3) Faust adolescent se recroquevillait, se repliant sur lui-même, s'immergeant dans le crépuscule, condamné à renaître incompris…"

 

" Nous devons vivre pour mourir? Alors, à quoi cela sert-il de vivre ?" se demandent Stéphanie Ley et Charlotte Tournier. "Comment jouir de notre vie si nous ne pouvons pas la contrôler ? Le temps, depuis toujours, obsède les êtres humains. Méphistophélès est le seul qui puisse le contrôler. C’est-à-dire, pour nous, la mort est l’esclave du temps, et nous, nous sommes les esclaves de la mort. L’illusion de la vie est horrible, mais l’horreur de penser que la mort casse cette illusion et la change en réelle révélation de vérité certaine, quelle horreur !(4)" répondrait Pessoa.
 

"Écoutez, écoutez nos PETITS DÉLIRES…" nous proposent Leïla Fawal et Diane Gagneret:

Deux chocolats chauds, la vitre du café brille sous le matin. En face, le lycée, la façade un peu grise en automne. Deux adolescentes à une table, deux brunettes. L’une pense, les yeux dans le vague, puis lève les yeux.

- Si je retrouvais mes parents ?

Grand silence. L’air parle mieux que des mots.

- C’est dur d’être orpheline. Où que j’aille, j’ai si mal, si mal, si mal…(5) Je veux dire… Je me mettrais à pleurer, je pleure, pleure, pleure, mon cœur se brise en moi.(6) Je me jetterais dans leurs bras, j’ignorerais ma mère, mon père ? Qu’est-ce que je ferais ?

Ma mère, la catin,

Elle m’a tué !

Mon père, le coquin,

Il m’a mangé !(7)

- Tu demanderais à te connaître, tu leur demanderais…

- Justement. J’ai l’impression de ne plus connaître personne. Et sûrement pas moi. Hélas ! Hélas ! Si je pouvais échapper à ces pensées qui de toute part m’assaillent !(8) Si une maison était en feu, je sauverais ceux en danger, je m’enfuirais ? Si je devais mourir, je me tuerais ? Dieu puissant ! Quelle détresse !(9)

- Moi non…

- Tu en es sûre, au moins ? Tu ne l’as pas vécu.

- Toi non plus, si ?

- A ton avis, c’est quoi, être quelqu’un ? Qu’est-ce donc qu’être ? Qu’est-ce que cet « avoir » de l’être ?(10) Tant d’autres êtres dans l’inconscience démesurée de leur inconscience !(11) Moi je n’ai pas eu de modèle, et alors… alors quoi ? Qu’est-ce donc qu’exister –non pas nous ou le monde- mais exister en soi ?(12) Être différent ? Les hommes sont tous pareils mais chacun est unique, c’est la vérité ou du charabia ?

- Alors, je n’en sais rien. On a tous des envies, des passions, des défauts… Lesquels ? ça dépend. Le métier, l’avenir, c’est quand même flou, on ne sait pas toujours. Parfois quand je pense à mon avenir un abîme s’ouvre soudain devant lequel titube mon être.(13)

Un de ces jours il faudra se connaître. Savoir ce que c’est, vivre. Il y a exister, et vivre. Et être… On saura. L’Être est l’Être : c’est évident. Mais  Être… Être… Terme vide et gros d’absolus… Mais en lui-même… L’être est l’être… Transcendant le relatif et l’absolu. L’Être est l’Être ; c’est l’unique vérité.(14)"

 

Or, pourquoi rechercher la connaissance ?, s'interrogent Marion Gautheron et Bryan Eliason, à l’instar de Faust :

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"Pourquoi rechercher la connaissance ? Où peut-elle nous amener ? Que cherche-t-on à atteindre ? Je voudrais tenir en moi ce à quoi j’aspire obscurément : la pensée qui tout embrasse en une profonde et unique connaissance.(15) Le mal est-il provoqué par l’extérieur ou avons-nous tous un Méphistophélès en nous ? Le diable est inséparable du tableau et affirme sa réalité, complémentaire de celle de Dieu.(16)Le mal et le Malin sont l’exutoire nécessaire, la conséquence inévitable de la sainte existence de Dieu.(17) Peut-il nous apporter quelque chose ? Peut-il nous aider à atteindre nos buts, ou devons-nous le combattre ? Peut-on dire que la société dans laquelle nous vivons nous déforme et installe cette part négative en nous, ou cette dernière est-elle le propre de l’humain ?
 
Nous nous posons juste toutes ces questions sans pouvoir y apporter de réponses… Perdu au labyrinthe de moi-même, je ne sais plus quel est le chemin qui me mène d’ici à la réalité claire et humaine.(18) "
Pourquoi ne sommes-nous pas capables de répondre à ces questions qui nous concernent ? s'inquiète RÉDACTEUR I : L’essence du mystère, son horreur réside dans le fait de ne rien comprendre et de ne pas savoir pourquoi l’on ne comprend rien.(19) Et si c’était justement l’incapacité de répondre à ces questions, à toutes ces questions… si c’était ça le Méphistophélès de l’adolescent ? Pour ce qui est de la belle jeunesse, jamais elle n’a été aussi impertinente !(20)"

 

 

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Le professeur d'Espagnol, Madame Gabanou.

 

Mais c'est peut-être la faute à MEPHISTODIEU ? répond Chantal. "Pourquoi implorons-nous Dieu ? Nous lui demandons d’exaucer nos prières, de réaliser nos désirs, d’accéder à nos demandes… Dieu puissant, aie pitié ! Dieu miséricordieux, viens-nous en aide dans notre détresse !(21) Ne nous trompons-nous pas de personnage ? Ne prenons-nous pas Dieu pour Méphistophélès ? Le Diable n’est rien d’autre que la conscience de Dieu qui se ternit, un rêve que Dieu fait, un rêve désordonné.(22) Pauvre Méphistophélès ! Être le Diable est pauvre !…(23) Quelle imposture… Dans tout mouvement vital, les forces démoniaques se cachent derrière les qualités ordonnatrices.(24)"
 
"Et puis, quoi encore" ! lui répond Méphistophélès (G.W.) : " On me prend pour un cul-de-lampe ?(25) Est-ce que j’existerais si les hommes ne m’imploraient jamais ? Alors il faut bien que je les accable de temps à autre, et qu’ils succombent. Et que j’en sauve quelques-uns du désespoir pour humilier davantage tous les autres. "
Mais dès que Méphistophélès s’en mêle, même anonymement, les ennuis et les calembours commencent :
" Faust s’y faut ! A la fin, la distance infinie. Pour l’heure, la correspon­dance. Par ce chemin, nous sommes loin encore du but.(26) Échanger, trafiquer les paroles, pianoter et annoter, converser, faire durer le plaisir de l'intertexte. Travaille donc dans la nouveauté ! Car seules les nouveautés nous attirent.(27) Que ne demanderions-nous pas pour observer par-delà les espaces et les temps ? Croix-Rousse et Bellecour se répondent, et c’est un monde de joie qui se diffracte et craint de voir les messages se perdre… "
Effectivement, deux vaillants garçons, élèves du lycée Édouard Herriot, après avoir rédigé un laborieux texte où ils faisaient mention explicite et courageuse de Méphistophélès, virent leur message perdu dans l’infini du Net informatique. La même mésaventure arriva à Nicolas Folch, poète et professeur de littérature, qui travailla pendant une heure sur l’ordinateur du cybercafé d’Espaces-Latinos (place Colbert), avant d’envoyer son texte… en Enfer, où il s’égara pour toujours. Furieux, à juste titre, il écrivit à Méphistophélès un e.mail de protestation. Voici la réponse du Malin :
" Permets-moi de rire de toi et de tes amis écrivains. Au Diable ces gens-là ! Je ne souffre d’être loué que par des hommes, et les plus hauts d’entre eux, seuls, savent parler de moi…(28) Tu pensais que tu étais arrivé à pendre Faust dans la fourche de ton texte ; mais le texte s’est perdu… Tu as rêvé. Tes médiocres jongleries, ta prose poétique, ne seront jamais une corde suffisamment solide pour retenir mon cou. Mon vieux chien M. me m’a jamais laissé seul et il a pissé sur les circuits de l’ordinateur où s’est perdu votre exécution. Personne ne saura jamais ce qui s’est passé dans la première partie de cette histoire. Mais je vais te raconter ce qui arriva quand tu es sorti furieux du cybercafé. Cela t’a coûté un énorme effort de te concentrer au milieu de ce brouhaha pour tenter de me tuer avec tes amis en m’accusant de votre échec littéraire et, finalement, voir disparaître ton travail dans le néant. Permets-nous de rire, moi et mon vieux chien M. Ha, Ha, Ha ! Tu es parti sans voir que « cette larve transparente tombant de l’arbre » n’était que ma peau, une chrysalide de ma sagesse. Tu as bien écrit « obscurci par nos yeux » car dans l’obscurité de ta médiocrité tu n’as pas vu le papillon, un papillon diapré, l’hetaera esmeralda, qui t’a ensorcelé par son attouchement(29), s’agitant entre les ombres de l’écran cybernétique. Tu n’as pas vu mon vol incroyable et mille fois supérieur à toute poésie, ni les merveilleuses couleurs de mes ailes nocturnes qui obscurcirent ton texte tandis que mon vieux chien M. (toujours très servile envers Faust) leva sa patte arrière et pissa sur les circuits… Kaput ! Ton texte et le Faust exécuté se sont perdus. Permettez-nous de rire de toi et de tes amers amis écrivains inconnus. "
 

gw         lyceens

Gérard Wormser avec les élèves

 

Il faut donc rire, de temps en temps, pour s’opposer au Malin. C’est ce que tente de faire Éléonore, peut-être inspirée par la randonnée en péniche sur la Saône et le Rhône à laquelle furent invités les écrivains participants à Belles Latinas :

 

peniche peniche peniche

 Les écrivains en péniche sur le Rhône
 
« Fou, Rien et Personne sont sur un bateau. Personne tombe à l’eau. Rien dit à Fou : vite, vite, va chercher les secours. Fou décroche le téléphone et dit : Allô, je suis Fou et j’appelle pour Rien, Personne est tombé à l’eau. » La démangeaison du rire est irrésistible. Par une malédiction, il m’a toujours fallu éclater de rire devant les manifestations les plus mystérieusement impressionnantes.(30)"
 
Finalement, les messages perdus furent retrouvés au Chili, dans l’Enfer du désert d’Atacama, par Francisco Aguilar, professeur d’espagnol. Bien entendu, Méphistophélès changea à sa guise les données des messages égarés :
" CENDRES, LE POMPIER "
"Ballade dans les rues d'Arica par une douce nuit d’été. Extrême limite Nord pour les Chiliens. En vacances avec ma grand-mère Esperanza. Nous nous promenions vers le Morro, de là-haut nous pouvions dominer océan et désert. Soudain, il me sembla apercevoir entre les pierres un scorpion gris comme les cendres et je demandai à ma grand-mère si elle connaissait cette espèce. Elle me répondit que les gens d’ici l’appellent «Cendres, le Pompier ». C’était un petit Indien qui ne craignait pas les scorpions et qui prenait un grand plaisir à s’amuser avec eux. Jeu de vie et de mort. Lorsqu’il en capturait un, il l’amenait loin dans le désert, traçait une ronde de feu autour de sa proie. Il se réjouissait d’observer l’animal assiégé qui décidait, d’un geste presque héroïque, de diriger sa queue vers son dos afin de s’injecter le liquide fatal pour ne pas disparaître en cendres. Mais un jour, le jeu prit d’autres senteurs, d’autres odeurs, ce n’était plus un parfum de terre brûlée mais des émanations de soufre qui agressaient les poumons de l’enfant. Cette fois l’animal resta immobile, n’essaya pas de fuir, prenant plaisir au contact du feu, retour aux entrailles, aux racines, à sa raison d’être. Et tout d’un coup, dans le brasier devenu incandescent, le scorpion se transforma en un être inquiétant et attirant à la fois. qui proposa au petit indien un pacte : son âme en échange d’une vie meilleure, riche de connaissances et de plaisirs.
Notre petit Indien pensa qu’il n’avait rien à perdre et dans une épaisse fumée grise le pacte fatal fut signé. Comme le Faust de Gounod, il aurait pu demander :

A moi les plaisirs,
Les jeunes maîtresses!
A moi leurs caresses!
A moi leurs désirs!
A moi l'énergie
Des instincts puissants,
Et la folle orgie
Du cœur et des sens!(31)

Mais le petit Indien se contenta, modestement, de demander à être sapeur pompier… En effet, bien des années plus tard, après des rencontres, des études, des succès, l’Indien sans âme parvint à réaliser son rêve : être pompier à la caserne d'Arica. Il avait enterré au fond de sa mémoire ce lointain matin de février, tant de temps s’était écoulé depuis. Il se disait qu’il était devenu quelqu’un de bien, qu’il avait sauvé d’innombrables âmes des bras des flammes ardentes. Ce matin-là, il ne se sentit pas bien, il lui manquait des respirations et des horizons. Quelqu’un lui avait enlevé quelque chose au plus profond de son être.
Nous voici enfin au bout du voyage, au dénouement, moment où l’on paye ses dettes lointaines, une sorte de péage pour l’Au-delà. On l’avait appelé au petit matin, il y avait le feu à l’église San Marcos. Il s’occupa des manœuvres, encouragea son équipe et s’attaqua même en personne aux flammes. Mais subitement, il se retrouva entouré par une ronde de feu, il ne savait plus que faire, il ne savait comment se sauver, il ne savait où trouver le dard empoisonné pour mourir de manière héroïque.
Jamais on ne retrouva le corps de Emperador Estac. C'était son nom. La seule chose que l’on retrouva, après des longues recherches, ce fut un scorpion grisâtre qu’on baptisa «Cendres, le Pompier »

 

RÉSEAU FAUSTIEN
1) PESSOA, 2) GOETHE, 3) LENAU, 4) PESSOA, 5) GOETHE, 6) GOETHE, 7) GOETHE, 8) GOETHE, 9) GOETHE, 1O) PESSOA, 11) PESSOA, 12) PESSOA, 13) PESSOA, 14) PESSOA, 15) PESSOA, 16) T.MANN, 17) T.MANN, 18) PESSOA, 19) PESSOA, 20) GOETHE, 21) LENAU,  22) LENAU,  23) VALERY,  24) T.MANN, 25) VALERY, 26) GOETHE,  27) GOETHE,  28) VALERY,  29) T.MANN,  30) T.MANN,  31) GOUNOD.

Ici s'arrête cette première tentative d’intertexte collectif. L’année prochaine Belles Latinas proposera, peut-être, un autre jeu intertextuel ouvert à tous ceux qui se passionnent pour le jeu de l’écriture… et d’Internet.

 
AUTRES MANIFESTATIONS :
 
  Maison Amérique Latine de Lyon

mal mal mal
Roberto Gac, Olga Barry, Chantal Gac

 

 

Rencontre à la Villa Gillet, animée par Michèle Narvaez.


vg
Roberto Gac (Chili), Patrick Deville (France), Bernardo Carvalho (Brésil)

vg                           vg

                Michèle Narvaez, Roberto Gac                 R. Gac, P.Deville, B.Carvalho, M.Narvaez

 


Au QG des Belles Latinas

QG

 

 

À la Brasserie :

brasserie brasserie brasserie

Léonardo Padura (Cuba) et Roberto Gac (Chili)

 

À la mairie du 1er arrondissement de Lyon :

mairie
JM Daclin, Léonardo Padura (Cuba), Braun-Vega (peintre péruvien), R. Gac (Chili), N.Perrin-Gilbert, Mairesse du 1er arrdt., B.Hausberg, Rocio Durán (Equateur), Angel Parra (Chili), Responsable culturel de la mairie, Eduardo Plaza Oñate (Chili), Adjoint au maire.




mairie           mairie 

                    Roberto Gac et Waldo Rojas               Januario Espinosa et N.Perrin-Gilbert



Deuxième Rencontre avec des Écrivains Latino-Américains


BELLES LATINAS du 8 au 14 octobre 2003

  

Belles Latinas. Rencontres de Littérature d'Amérique Latine à Lyon.

La revue Espaces Latinos et l'Espace Culturel Latino-américain, organisent du 8 au 14 octobre 2003, la deuxième édition de Belles Latinas, en partenariat avec la Mairie du 1er arrondissement de Lyon, la Villa Gillet et avec le soutien du Centre National du Livre et la Direction Régionale des Affaires Culturelles.
Espace Culturel Latino Américain (ECLA) 4, rue Diderot 69001 Lyon.

 




PROGRAMME


Jeudi 9 octobre
19H à Villeurbanne (INSA)
Conférence d'Elena Poniatowska

Vendredi 10 octobre
14H à St Etienne
Université Jean Monnet
Rencontre avec Elena Poniatowska
19H30 à Lyon
Villa Gillet
Table ronde sur le thème "Littérature et mémoire" avec Milton Hatoum et Roberto Gac
Animée par Raphaëlle Rerolle, Jacques Thiériot et Fernando Carvallo.

Samedi 11 octobre
10H30 / 17H à Lyon
Sous chapiteau, Place Colbert (1er ardt)
Rencontre avec le poète Jorge Najar et les écrivains Elena Poniatowska, Jorge Volpi et Roberto Gac.

Dimanche 12 octobre
10H30 / 16H30 à Lyon
Sous chapiteau, Place Colbert
Rencontre avec les écrivains Eduardo Berti, Rubén Barreiro Saguier et Milton Hatoum.

Lundi 13 octobre
18H Marseille
Solidarité Provence Amérique du Sud
Librairie Jeanne Laffite
Rencontre avec Elena Poniatowska.



Université de POITIERS
Mardi 14 Octobre 2003
14H à Poitiers
Milton Hatoum, Eduardo Berti, Roberto Gac et Jorge Volpi.

 

Liste des manuscrits  inédits:

 

FRANÇAIS :

La Mémoire (Master en psychopatologie, La Sorbonne, Paris V, 1970)

Réflexions sur la question sartrienne (1982)



ESPAGNOL :

 
            Cuadernos de Vida (Paris, septembre 1969 - mai 1970):

                              1) Eros

                              2) Asclepios

                              3) Apolo

                              4) La Escuela de Letras

                              5) Infancia I

                              6) Infancia II

 

 
Diarios 


La Curación
(primera versión en español, Paris 1970-1972


Artículos "antifascistas" :

 Mediodía en Turín (nov. 1973)

 El General tiene quien le escriba (1974)

 

 

 

 


La presente reedición  -como Antinovelas 1 y 2- de El Bautismo y El Sueño ha sido programada para apoyar el estudio y las investigaciones sobre la evolución de la narrativa contemporánea realizadas por el Profesor David Wallace y sus alumnos del Departamento de Literatura de la Facultad de Filosofía y Humanidades de la Universidad de Chile. El pseudónimo "Juan Almendro", justificado durante la época del pinochetismo, ha sido suprimido y los textos de estas obras primerizas, escritas con la pasión y el entusiasmo de la juventud, ligeramente retocados.

 

 La presente reedición  -como Antinovelas 1 y 2- de El Bautismo y El Sueño ha sido programada para apoyar el estudio y las investigaciones sobre la evolución de la narrativa contemporánea realizadas por el Profesor David Wallace y sus alumnos del Departamento de Literatura de la Facultad de Filosofía y Humanidades de la Universidad de Chile. El pseudónimo "Juan Almendro", justificado durante la época del pinochetismo, ha sido suprimido y los textos de estas obras primerizas , escritas con la pasión y el entusiasmo de la juventud, ligeramente retocados.

 













"La masse textuelle du roman est amorphe. La masse textuelle de l'Intertexte prend la forme que l'écrivain veut lui donner, en harmonie avec son contenu. Par exemple, dans Madre /  Montaña / Jazmín, le texte est développé en cercle et en spirale, en croix et en carré, suivant les plans urbains de la ville de Paris (où le texte est écrit) et celui de la ville de Rancagua (dont l'histoire est racontée).

Madre / Montaña / Jazmín. Tomo II, p.11
“…Este último es el caso de la historia de la espiral (…) que nos impone de nuevo la cuestión de la dirección del movimiento. Tenemos que conocer su dirección porque la cuestión del alargamiento o del acortamiento del radio es esencial desde un punto de vista psíquico. Se enuncia así: ¿me desato del centro con un movimiento que se hace más y más libre? ¿O mis movimientos se someten más y más a un centro que terminará por absorberme completamente? Esta cuestión no es, ni más ni menos, que una cuestión de vida o muerte. Y la decisión depende de la flechita.”
 
Madre / Montaña / Jazmín.  Tome II, p.11
"…Ce dernier cas est celui de l'histoire de la spirale (…) qui nous impose à nouveau la question de la direction du mouvement. Il nous faut connaître la direction car la question de l'allongement du rayon ou de son écourtement est essentielle d'un point de vue psychique . Voici son énoncé: est-ce que je me détache du centre avec un  mouvement qui devient de plus en plus libre? Ou est-ce que mes mouvements se soumettent de plus en plus à un centre qui finira pour m'absorber complètement? Cette question n'est, ni plus ni moins, qu'une question de vie ou de mort. Et la décision dépend de la petite flèche."

 

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