Chantal
Les mots en bleu foncé font partie des paraphrases intertextuelles structurées autour du texte original de Bakhtine en bleu clair (Esthétique et Théorie du roman), repris en intertextualité dans le "Dialogue intertextuel avec Bakhtine".
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Note 7
Note 9
Pour moi le langage concerne le contenu et la structure du texte (par exemple, le langage professionnel de l’avocat, du médecin, le langage littéraire du poète, etc.), tandis que la langue (français, russe, espagnol, bref, la « langue nationale ») correspond au territoire linguistique qui accueille les langages tissés dans un texte.
Note 28
Note 29
Note 33
Note 47
Le tout c’est de s’entendre sur ces termes, spécialement sur celui de « plurilinguisme ». Pour l’intertexte le plurilinguisme consiste, avant tout, dans l’éclairage réciproque des langues nationales entre elles (La Guérison), en plus de la simple confrontation des langages « sociaux» à l’intérieur d’une même langue nationale, comme c’est le cas pour le roman.
Extrait de "Bakhtine, le roman et l'intertexte", essai publié à Sens Public (décembre 2012).
[1] « Le roman c’est la diversité sociale de langages, parfois de langues et de voix individuelles…» (Cela donne : « Roman-eto, xudorzestvennu organizovannoe sotzialnoe raznorechie, inogda raznojazychie…») Bakhtine. Du discours romanesque, tel gallimard, p. 88)
[2] Madame Alexsandra Nowakowska, Maître de Conférences à l’université de Montpellier 3, exégète des manuscrits de Bakhtine, a remarqué que le savant russe utilise au début de son œuvre le mot jazik, mais que peu à peu il va donner préférence au mot rech’. Elle signale aussi la cacophonie linguistique générale autour de polyphonie, plurilinguisme, polyglottisme, etc. Dialogisme et Polyphonie, in Cairn info, pdf. 2007
[3] Grosso modo (molto), Saussure considérait le langage comme une "faculté" de l’individu et la langue comme le produit de la communication collective.
[4] Esthétique et théorie du roman. Bakhtine. Du discours romanesque, tel gallimard, p.95
[5] Mikhaïl Bakhtine. Le principe dialogique. Tzvetan Todorov. Seuil. 1971.
[6] « …ces limites (de la pensée de Bakhtine) : psychologisme, manque d’une théorie du sujet, analyse linguistique rudimentaire, impact inconscient du christianisme dans un langage humaniste (il est constamment question de l’ "âme" et de la "conscience" des héros), restreignent-elles l’intérêt du texte bakhtinien à la seule attention des archivistes et des musées littéraires? Nous ne le croyons pas… » La Poétique de Dostoïevski. Présentation de Julia Kristeva (Une poétique ruinée). Éditions du Seuil, 1970. C’est lapidaire de la part de Madame, qui néanmoins "inventa" le mot "intertextualité" à partir du concept de "dialogisme" définit par Bakhtine, sans en tirer les vraies conséquences qui auraient pu la conduire jusqu’à l’intertexte.
[7] Georges Gurdjieff aurait dit "docteur hassnamousien". Or les obscurologues traitent Gurdjieff lui-même d’ "obscurantiste" ou bien d’ "illuminé". En ce qui concerne l’Obscurologie, il s’agit d’une science très chic. Elle consiste à occulter avec préciosité et dans un langage aussi soigné qu’inintelligible, une ignorance exquise.
[8] «Le roman s’est formé et a grandi précisément dans ces conditions d’activité aiguë du plurilinguisme interne et externe. C’est son élément naturel ». Bakhtine. Récit épique et roman, tel gallimard, p 449.
[9] «Les langages ne s’excluent-ils pas les uns les autres, ils s’intersectent de diverses façons (langage de l’Ukraine, du poème épique, du début du symbolisme, de l’étudiant, des enfants, de l’intellectuel moyen, du nietzschéen, etc.) » Bakhtine. Du discours romanesque II. Id. p 113.
«Le style du roman, c’est un assemblage de styles ; le langage du roman, c’est un système de « langues ». Bakhtine. Du discours romanesque I. Id. p. 88.
«…à l’intérieur d’une langue nationale multilingue »… Bakhtine. Du discours romanesque I. Id. p. 95.
La vraie connaissance de la psyché nous vient de la sagesse orientale. Sri Aurobindo, auteur de commentaires d'une extraordinaire finesse sur la Bhagavad-Gîtâ, disait qu'utiliser la psychanalyse freudienne pour comprendre le psychisme humain, c'est comme se servir d'une lampe de poche pour éclairer une caverne obscure et sans fond. En termes d’épistémologie occidentale on pourrait dire, analogiquement, que la psychanalyse comme théorie de la psyché ne va pas plus loin que la physique de Newton lorsque celle-ci veut expliquer, avec la mécanique classique, valable dans le monde du sensible, les phénomènes de l'infiniment grand et de l’infiniment petit, là où la théorie de la relativité et de la physique quantique sont beaucoup plus éclairantes. Carl Jung, le disciple dissident de Freud, perçut et apprécia (comme, avant lui, Leibniz ou Schopenhauer) l'importance de la sagesse "psychologique" forgée en Orient, mais sa vision est périphérique, éloignée d'une réalité qui ne peut pas être observée et comprise à travers les concepts métaphysiques en vigueur en Occident. Gurdjieff, qui consacra de nombreuses années à l'exploration de la connaissance orientale, formula une psycho dynamique révolutionnaire (décrite dans les Fragments d'un enseignement inconnu par son disciple, le mathématicien P.D. Ouspensky) qui permet de comprendre une grande quantité de phénomènes psychiques qui restent inexplicables d'un point de vue freudien.
(Lire ci-dessous le PDF "Freud / Gurdjieff", IV, 2, in Portrait d'un Psychiatre Incinéré)
La Société des Hommes Célestes est un Faust qui s'inscrit dans la longue liste des Faust écrits entre 1587 (Das Volksbuch von Dr Faust) et les textes plus récents, parmi eux, ceux de Thomas Mann et de Paul Valéry, ainsi que les Faust classiques de Marlowe, de Goethe, de Lenau, etc. L'axe du récit est la recherche universelle et faustienne de la connaissance et du plaisir qui commence déjà dans l'enfance de tout être humain. Dans le cas du protagoniste de ce Faust latino-américain, la quête commence au Kindergarten et se poursuit au collège privé religieux, au lycée, à l'École Militaire, à la Faculté de médecine et à la Faculté de philosophie, parallèlement à l'apprentissage de l'amour avec les nombreuses Marguerite qu'il croise dans son existence. Le résultat d'une si "bonne éducation" est la paranoïa du héros, lequel se croit poursuivi par la Société des Hommes Célestes, secte qu'il prétend dénoncer dans un livre d'un genre narratif nouveau : l'intertexte, son invention faustienne.
(Réédition par Create Space USA, Amazon.com, 2012)
Edipo Rojo pone en relación la tragedia clásica de la antigua Grecia y la tragedia de la América Latina moderna, ensangrentada por las luchas contra las dictaduras militares del siglo XX. La obra pone el acento en la vertiente dionisíaca de la tragedia de la Antigüedad, cuando la música y los cantos jugaban un papel muy importante para el éxito de las representaciones populares. El texto de Edipo Rojo ha sido escrito en intertextualidad con las piezas de Sófocles, de Eurípides y de Esquilo, acercándose estéticamente a la frontera entre el teatro y el cine.
Il faut préciser que la différence essentielle entre l'hypertexte et l'intertexte consiste dans l'absence pour l'hypertexte d'une recherche esthétique au-delà de l'effet "kaléidoscopique", totalement hasardeux, du réseau hypertextuel. Derrière l'hypertexte il n'y a que des appareils électroniques automatiques ou manipulés par des techniciens. Derrière l'intertexte il y a un artiste, un écrivain, une conscience éthique et esthétique. La version électronique de La Société des Hommes Célestes (un Faust latino-américain), notamment le texte final, Le Château de Méphistophélès ou L'Examen de faustologie, en est un exemple assez clair: autour de l'intertexte "faustien", esthétiquement très exigeant, jaillissent automatiquement, tous azimuts, les liens hypertextuels qui rattachent le récit aux textes empruntés dans leur langue d’origine, aux biographies des auteurs cités, aux maisons d'édition et, parfois, aux bibliothèques et villes où se trouvent les œuvres prises en intertextualité.
Tout le monde parle de la mort du roman. Mais on parle moins souvent de la mort du romancier. Voici un souvenir d'André Pieyre de Mandiargues, disparu il y a juste 20 ans, en décembre 1991, ...
Par ces temps où le viol des femmes est devenu un sujet hautement politique,
il est peut-être pertinent de se rappeler le sort des Sabines...
Cher Monsieur,
Merci infiniment pour avoir eu le courage de dire la vérité aux Françaises et aux Français dans votre livre sur l’Apocalypse : le roman se trouve en danger de mort et il finira par disparaître définitivement si on ne renverse pas tout de suite le cours des évènements. C’est exactement ce que je dis depuis très longtemps déjà, mais puisque je ne suis qu’un indien araucan dans les terres du Roi Soleil, personne n’a voulu m’écouter. Même vous.....